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Ma mission dans la république de l’Ouganda, la « perle de l’Afrique », m’a permis de constater la dure réalité à laquelle sont confrontés les enseignants de ce petit pays d’Afrique de l’Est, où les salles de classe des écoles primaires comptent en moyenne 130 élèves. Ce qui m’a le plus impressionnée a été le grand désir d’apprendre de nouvelles stratégies d’enseignement en littératie et en numératie que manifestaient les enseignants ougandais alors que leurs propres apprentissages reposent sur la mémorisation et la répétition, approches qu’ils ont tendance à utiliser pour enseigner.
Pour tout ce que nous leur avons appris, ils nous ont sans cesse témoigné leur très grande reconnaissance. Bien qu’ils aient tous reçu une formation et soient tous des enseignants expérimentés, il est surprenant de voir leur réaction en découvrant une nouvelle façon d’enseigner un concept de base comme celui de la multiplication.
J’ai été profondément touchée par leurs efforts soutenus et leur bonne volonté pour assurer une éducation de qualité dans des salles de classe si peu adaptées à l’apprentissage, et où le matériel scolaire fait défaut (même la craie se fait rare). De plus, leur bas salaire mensuel d’environ 133 $ leur est souvent versé avec trois ou quatre mois de retard.
Mon travail avec les enseignants ougandais me porte à croire qu’un bon pédagogue est quelqu’un qui s’intéresse réellement à ses élèves et souhaite avant tout leur réussite. Comme au Canada, les meilleurs enseignants sont ceux qui sont passionnés par leur travail, et qui se rendent chaque jour à l’école convaincus de pouvoir changer les choses dans la vie des enfants. Ce pays compte d’excellents enseignants qui m’ont beaucoup appris, notamment à exprimer ma reconnaissance et à persévérer afin que nos efforts communs contribuent aux progrès du système éducatif grâce auquel l’avenir sera meilleur. Merci, chers collègues ougandais!
Simone Désilets enseigne à Edmonton.